Mark Twain et la parole noire

By: Material type: ArticleArticleLanguage: French Publication details: Presses de l’Université de Montréal 2002ISBN:
  • books.pum.9453
  • 9791036502064
Subject(s): Online resources: Summary: En 1886, William-Little Hughes traduit le célèbre roman de Mark Twain, Adventures of Huckleberry Finn. Cette première traduction française, à travers les métamorphoses qu'elle fait subir au personnage de Jim et à sa parole, le Black English, constitue un renversement majeur de l'entreprise initiale de Twain. En effet, dans ce texte aux relents de colonialisme, Jim est confiné à un rôle de subalterne idiot, et Huck, à celui de maître blanc paternaliste et autoritaire. Toute traduction, quelle que soit sa visée, crée inévitablement des différences ; telle est la nature intrinsèque de ce processus. À travers l'étude de sept traductions françaises du roman, Judith Lavoie montre que les déplacements opérés par les traducteurs ne sont ni le fruit du hasard, ni irréfléchis, mais peuvent être associés à un réseau organisé de choix esthétique et idéologique. Qu'il s'agisse de la version de Hughes, se situant aux antipodes du roman américain, ou de celle de Suzanne Nétillard (1948), qui réactive le message contestataire de l'original, toutes les traductions sont fondées sur un véritable projet et jettent un éclairage unique sur une œuvre fascinante.
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En 1886, William-Little Hughes traduit le célèbre roman de Mark Twain, Adventures of Huckleberry Finn. Cette première traduction française, à travers les métamorphoses qu'elle fait subir au personnage de Jim et à sa parole, le Black English, constitue un renversement majeur de l'entreprise initiale de Twain. En effet, dans ce texte aux relents de colonialisme, Jim est confiné à un rôle de subalterne idiot, et Huck, à celui de maître blanc paternaliste et autoritaire. Toute traduction, quelle que soit sa visée, crée inévitablement des différences ; telle est la nature intrinsèque de ce processus. À travers l'étude de sept traductions françaises du roman, Judith Lavoie montre que les déplacements opérés par les traducteurs ne sont ni le fruit du hasard, ni irréfléchis, mais peuvent être associés à un réseau organisé de choix esthétique et idéologique. Qu'il s'agisse de la version de Hughes, se situant aux antipodes du roman américain, ou de celle de Suzanne Nétillard (1948), qui réactive le message contestataire de l'original, toutes les traductions sont fondées sur un véritable projet et jettent un éclairage unique sur une œuvre fascinante.

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