L’aventure baroque chez Claudel et Caldéron

By: Material type: ArticleArticleLanguage: French Publication details: Presses universitaires de Franche-Comté 1996ISBN:
  • books.pufc.2674
  • 9782848677033
Subject(s): Online resources: Summary: Claudel et Calderón, deux grands poètes chrétiens, deux croyants. Lequel est-il le plus primitif, lequel le plus moderne ? L’étude proposée confronte deux écrivains, baroques tous deux. L’un appartient au siècle d’or espagnol, l’autre à la modernité. Chez l’un et chez l’autre, le paradis est le commencement et la fin de l’Histoire. "Alpha et omega". Et tous deux sont en quête du chemin qui y retourne. Toute l’histoire humaine devient la mise en scène d’un itinéraire, pénible pour Calderón, enthousiasmant pour Claudel, de l’innocence ignorante à l’innocence qui sait. Tous deux conçoivent la poésie et comme art de réminiscence et comme art prophétique. Or, selon la belle parole d’Eugenio d’Ors "tout art de réminiscence ou de prophétie est toujours plus ou moins baroque". Œuvres habitées par la nostalgie du Paradis Perdu, œuvres donc, par essence, profondément baroques. Chez Claudel, l’expression baroque se pressent, joyeuse et exubérante, comme une récompense, vision liée très certainement à l’inouïe vitalité du poète et à son optimisme foncier. Pour Calderón, bien plus pessimiste, le baroque est une longue patience, tourmentée et trouble comme le vin de Dionysos. Ainsi Claudel, le moderne devient le primitif tandis que l’ancien, Calderón épanche sur nous sa douceur terriblement désabusée.
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Claudel et Calderón, deux grands poètes chrétiens, deux croyants. Lequel est-il le plus primitif, lequel le plus moderne ? L’étude proposée confronte deux écrivains, baroques tous deux. L’un appartient au siècle d’or espagnol, l’autre à la modernité. Chez l’un et chez l’autre, le paradis est le commencement et la fin de l’Histoire. "Alpha et omega". Et tous deux sont en quête du chemin qui y retourne. Toute l’histoire humaine devient la mise en scène d’un itinéraire, pénible pour Calderón, enthousiasmant pour Claudel, de l’innocence ignorante à l’innocence qui sait. Tous deux conçoivent la poésie et comme art de réminiscence et comme art prophétique. Or, selon la belle parole d’Eugenio d’Ors "tout art de réminiscence ou de prophétie est toujours plus ou moins baroque". Œuvres habitées par la nostalgie du Paradis Perdu, œuvres donc, par essence, profondément baroques. Chez Claudel, l’expression baroque se pressent, joyeuse et exubérante, comme une récompense, vision liée très certainement à l’inouïe vitalité du poète et à son optimisme foncier. Pour Calderón, bien plus pessimiste, le baroque est une longue patience, tourmentée et trouble comme le vin de Dionysos. Ainsi Claudel, le moderne devient le primitif tandis que l’ancien, Calderón épanche sur nous sa douceur terriblement désabusée.

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